Contribution à l'Enquête publique relative à la gare nouvelle Nîmes Manduel Redessan

Aurélie GENOLHER a déposé une contribution de notre délégation dans le cadre de l'enquête publique relative au projet de gare nouvelle Nîmes Manduel Redessan dans le Gard.

En tant qu’élu-Es et citoyen-NEs nous sommes opposé-Es à ce projet de gare nouvelle. Voici nos arguments.

*L’absence d’intermodalité et un allongement des trajets

*Un projet qui met en danger les finances du Conseil départemental du Gard

*Un détournement de la vocation du contournement Nîmes-Montpellier

*Un projet contraire aux conclusions des Etats généraux du Rail et de l’Intermodalité

L’absence d’intermodalité et un allongement des trajets

Cette gare se situerait à plus de 12 kms du centre-ville de Nîmes et imposerait donc une rupture de charge. Il faudrait environ 30 à 40 minutes pour se rendre à cette nouvelle gare, avec un risque important que les déplacements se fassent en voiture en l’absence de desserte en transport en commun.

Il est donc totalement aberrant de desservir une gare qui ferait perdre du temps à l’immense majorité des utilisateur-ices et qui entrainerait un report modal vers la voiture.

De plus, ce projet de gare est en contradiction avec l’attachement exprimé par la clientèle des TGV aux gares centrales. Enfin, plus de 50% des usager-Es de cette gare résident dans le centre-ville de Nîmes ou au Nord du département alors que le projet de gare nouvelle est situé au Sud.

 

Un projet qui met en danger les finances du Conseil départemental du Gard

Le site prévu pour la nouvelle gare n’est pas desservi par une infrastructure routière.

Le Conseil départemental dont la situation financière est actuellement très fragile devrait donc en supporter le coût. Nous estimons que le département a d’autres priorités que la construction et l’entretien de nouvelles routes.

 

Un détournement de la vocation du contournement Nîmes-Montpellier

Rappelons que le contournement Nîmes-Montpellier n’est pas une ligne à très grande vitesse, mais a d’abord été conçu pour des trains de fret circulant à 120 km/h ainsi que pour des trains voyageurs circulant à 200 km/h et ne s’arrêtant ni à Nîmes, ni à Montpellier. Il n’a donc pas besoin de gares nouvelles pour fonctionner.

De plus, l’observatoire de la saturation de la ligne Nîmes-Montpellier a rendu ses conclusions avec deux points qui ne laissent planer aucun doute sur l’avenir de cette gare nouvelle. Ainsi, la gare centrale de Nîmes n’est pas saturée et peut accueillir deux fois plus de trains qu’actuellement y, compris aux heures de pointe. Ensuite, la ligne historique Nîmes-Montpellier, une fois débarrassée des trains de fret entre Nîmes et Montpellier, pourra également absorber une augmentation importante (+ 50 % aux heures de pointe, et bien plus le reste du temps) du nombre de trains de voyageurs. Il n’y a donc aucune raison objective de vouloir faire circuler les trains de voyageurs qui s’arrêtent à Nîmes et Montpellier sur le contournement de Nîmes et Montpellier.

 

Un projet contraire aux conclusions des Etats généraux du Rail et de l’Intermodalité

Élu-Es de la Région Occitanie, nous rappelons la conclusion des Etats Généraux du Rail et de l’Intermodalité suite à l’importante concertation : « Chef de file de l’intermodalité, la Région soutiendra, à l’avenir, les projets de gares nouvelles seulement s’ils sont utiles à la population, interconnectés quai à quai avec le réseau classique et desservis par les réseaux urbains ». La gare TGV Nîmes Manduel Redessan n’entre clairement pas dans ce cadre.

 

Pour l’ensemble de ces raisons, nous exprimons notre opposition à ce projet de gare Nîmes Manduel Redessan et nous vous demandons de rendre un avis défavorable.

 

Les élu-Es écologistes, EELV et Partit Occitan

Membres du groupe Nouveau Monde en Commun

Conseil régional Occitanie