Stockage de déchets de Montech, Nouveau Monde soutient le recours de FNE

Par arrêté en date du 6 décembre 2017, Monsieur le Préfet du Tarn et Garonne a autorisé la poursuite de l’exploitation de la SAS Drimm à Montech. Cette autorisation se traduit par une augmentation notable de 100 000 tonnes par an de déchets admissibles. Le site qui pouvait accueillir jusqu’à 200 000 tonnes/an jusqu’au 1/01/17 est autorisé à en stocker 300 000 tonnes/an jusqu’en 2019 (290 000 en 2020, 280 000 en 2021, 270 000 en 2022 et 200 000 à partir de 2023).

Le 13 janvier dernier, FNE Midi-Pyrénées déposait un recours en annulation contre l’arrêté préfectoral devant le Tribunal administratif. 

Nous souhaitons apporter leur soutien à la démarche entreprise par l’association contre cette autorisation qui nous interroge et nous inquiète à plusieurs titres.

Comment a-t-elle pu être délivrée alors même que la réduction des déchets et l’amélioration du recyclage est l’une des cinq priorités fixée par la Loi pour la Transition Énergétique pour la Croissance Verte et que l’État s’est engagé à diviser par 2 la quantité de déchets mis en décharge à l’horizon 2025 ? Objectif rappelé lors du lancement de la feuille de route pour l’économie circulaire dont l’ambition vise une économie 100% circulaire. Par ailleurs, les premiers travaux réalisés pour l’élaboration du plan régional de prévention et de gestion des déchets démontrent que l’Occitanie est fortement excédentaire au regard des objectifs de réduction des capacités inscrits dans la Loi de transition énergétique pour la croissance verte. Cette décision est de nature à mettre à mal la trajectoire ambitieuse portée par la Région de respect des objectifs nationaux mais aussi d’accélération du développement de l’économie circulaire.

Les défis du changement climatique et de préservation de nos ressources impliquent la mobilisation, l’implication de toutes et tous et ne peuvent souffrir de décisions contraires à ces enjeux. Dans cette période transitoire d’adoption du nouveau plan régional (2019) nous ne pouvons que nous inquiéter de cette décision susceptible de compromettre les réflexions, le travail collectif en cours.

Nous invitons Monsieur le Ministre Nicolas Hulot à se saisir du dossier et souhaitent qu’un appel à la prudence soit réitéré face à toutes les demandes en cours d’instruction. Le défi est immense mais nous pouvons y arriver, ne gâchons pas nos chances de la mise en place d’une politique gagnante pour la préservation de nos ressources, la création d’emplois locaux.