Intervention de Romain PAGNOUX sur les Indicateurs de bien-être

Dans les démarches d’évaluation, le Produit Intérieur Brut est généralement utilisé comme indicateur global or nous savons bien qu’il ne prend pas en compte la répartition des nouvelles richesses créées et donc les inégalités.

Pour mettre fin à cette hégémonie du PIB, la loi sur les Nouveaux Indicateurs de Richesse est entrée en application depuis le 13 avril 2015. C’était une proposition de loi faite par le groupe écologiste à l’assemblée nationale et portée par Eva SAS.

L’enjeu de cette loi est que la réussite d’un gouvernement ne soit plus mesurée à l’aune de la croissance du PIB, mais de véritables objectifs : l’emploi, la qualité de vie, le revenu réel de nos concitoyens, la préservation de notre environnement.

Cette loi oblige le Gouvernement à fournir chaque année au Parlement un tableau de bord des nouveaux indicateurs y compris environnementaux tels que l’artificialisation des sols et l’empreinte carbone.

Sur le plan régional, cette délibération va dans le bon sens : celui de proposer des indicateurs de richesse et de bien être plus qualitatifs afin d’évaluer l’impact des politiques locales et régionales

La consultation des citoyens qui sera organisée via une plateforme permettra d’obtenir une évaluation la plus fine de la perception de ces indicateurs, sur le territoire.

Cette évaluation sera d’autant plus pertinente que les indicateurs d’évaluation seront proposés en même temps que la conception des dispositifs régionaux.

Toutefois, les élus écologistes seront attentifs :

 

o A ce que l’ensemble des grands domaines d’interventions et des politiques publiques mises en œuvre par la région soient couverts par cette évaluation et que les résultats obtenus puissent être diffusés

 

o Nous seront également attentifs à ce que – en parallèle - l’éco-conditionnalité des aides qui guide depuis maintenant un an l’attribution de financements régionaux (notamment en ce qui concerne les principes de réduction de l’empreinte environnementale, de sobriété énergétique, de lutte contre les discriminations, d’amélioration des conditions de travail, d’évolution professionnelle des salariés et d’éthique financière) soit bien prise en compte dans le suivi des dispositifs régionaux.

 

o Enfin, l’actualisation régulière des indicateurs sera également une condition pour en faire des outils opérationnels d’évaluation des politiques mises en place