Pacte régional d'Investissement dans les Compétences - Intervention de Fatma ADDA - Assemblée plénière du 16 novembre 2018

Depuis des décennies, les mêmes politiques de dérèglementation du marché du travail et de baisse des cotisations sociales sont appliquées. Pourtant, le taux de chômage et la précarité ne cessent de croître sur de nombreux territoires.

Si notre région n’est pas épargnée avec des départements plus ou moins impactés, il est à souligner que la reprise de l’emploi amorcée en 2016 se confirme et gagne le secteur de la construction en Occitanie. Secteur que vous avez Mme la Présidente fortement accompagné au travers du plan Marshall BTP en lui consacrant un budget offensif de 800 millions d’euros, n’en déplaise à certains de l’extrême-droite.

Et si tous les territoires ne sont pas égaux devant la dynamique de création d’emplois, des départements bénéficient d’un allant comme le Gers (+22,6 % d'offres collectées par Pôle emploi sur un an), l'Aude (+18,4 %) et la Haute-Garonne (+15,6 %).

Ces résultats confortent nos choix politiques. Notre collectivité est déterminée à poursuivre son combat pour l’emploi. Par ses compétences en matière de développement économique et de formation, elle est en première ligne.

Et le pacte régional d’Investissement compétences est un outil complémentaire pour renforcer notre politique de formation visant à créer des places de formation supplémentaire, à accompagner dans de bonnes conditions des personnes en recherche d’emploi sur des métiers en tensions et sur leur territoire vécu. En effet, la proximité est fondamentale car le besoin n’est pas le même entre les territoires du Gers ou ceux de la Haute-Garonne.

En tant qu’élu(e)s écologistes, nous redisons les bénéfices de la transition énergétique et écologique sur l’emploi. L’ADEME chiffre 900 000 emplois d’ici à 2050 dans des secteurs d’avenir d’embauches pérennes et non délocalisables de la transition énergétique. Nous devons donc fortement accompagner ce tournant d’autant que nous ambitionnons d’être la 1ère région à énergie positive en 2050. Et, d’agir en même temps contre le réchauffement climatique.

Nous nous réjouissons que ce PIC s’adresse aux personnes fortement éloignées de l’emploi. Mais nous restons vigilants sur le double discours du gouvernement qui signe un PIC de la main gauche, mais qui de la main droite met à mal les structures qui accompagnent ces personnes vers l’emploi en supprimant les contrats aidés, en réduisant les dotations aux collectivités qui aident ces structures.