Intervention de Romain Pagnoux sur le Plan Montagne (Assemblée plénière du 20/12/2018)

Madame la Présidente, chers collègues,

Lors de votre dernier déplacement dans les Hautes-Pyrénées, un grand élu me faisait la réflexion suivante : « ah lui, si il pouvait, il ferait tomber de la verdure ! ». Alors là, je dois dire que, pour le coup, ce sont les bras m'en tombent ! Chose plutôt rare quand vous connaissez ma passion pour l'escalade. En effet, sachez que j'ai déjà farté mes skis et que j'attend avec impatiente que le manteau neigeux ait recouvert nos Pyrénées. Et si je pratique essentiellement le ski de randonné, il m'arrive régulièrement de me rendre dans des stations de ski. Je souhaite donc rétablir une vérité et mettre fin aux idées reçues : oui les écolos aiment la neige ! Et oui les écolos aiment le ski !

 

Nous sommes tout a fait conscients du rôle que jouent encore les stations dans le développement  économique de notre territoire. Pour paraphraser mon ami Jean-Louis, je pourrais remplacer « nos emplettes sont nos emplois » par « nos stations sont nos emplois » !

 

Mais pas n'importe quelles stations. Des stations qui amorcent une délicate mais nécessaire transition pour s'adapter au changement climatique, en allant vers une diversification quatre saisons de leur offre touristique et vers une meilleure intégration dans leur environnement. C'est ce que prévoit ce plan, et je vous remercie Madame la Présidente, d'avoir intégré ainsi ce que les élus écologistes portent depuis de nombreuses années.

 

Nous veillerons cependant à ce que les dossiers de garantie bancaire, qui je le rappelle devraient pouvoir être discutés dans des délais raisonnables et au sein des commissions concernées, soit  conditionnés à engager les stations dans cette transition.

 

Ce plan Montagne n’est donc pas un plan « neige » mais bien une approche transversale visant à préserver notre patrimoine naturel et à consolider un développement économique durable, inclusif et résilient.

 

bergeurs, agriculteurs, restaurateurs, guides et accompagnateurs en montagne, gardiens de refuge, garde-moniteurs des parcs nationaux et régionaux, artisans, artistes, bergers, producteurs locaux, acteurs du développement territorial ou encore élus des territoires de montagne : une multitude de femmes et d'hommes font aujourd'hui preuve de créativité et d'audace pour aller vers un tourisme, vers des activités économiques, vers des modes de vie plus en harmonie avec nos territoires montagnards, leurs singularités uniques et leurs véritables richesses. À travers ce plan, nous tournons la page des anciens modèles de développement pour investir dans les passions et l'énergie humaine !

 

Nous nous inscrivons également dans une coopération transfrontalière et Européenne et ce plan sera un atout pour défendre notre politique  de montagne dans les négociations sur les futures politiques et programmes européens.

 

Pour conclure, face au défi du changement climatique, les élus écologistes se réjouissent d’avoir contribué à ce que la transition écologique et énergétique soit au cœur de notre plan Montagne.