Pacte régional d'Investissement dans les Compétences - Intervention de Véronique VINET (2 minutes)

Nous souscrivons bien évidemment à l’esprit de ce Pacte Régional d’Investissement dans les compétences car la formation professionnelle est la pierre angulaire pour de nombreux citoyens d’un bon débouché vers l’emploi. Elle ne peut toutefois se substituer à la formation initiale, diversifiée et de qualité.

Les statistiques récentes ont récemment indiqué que le chômage des cadres en France est à un niveau très bas, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas investir pour cette tranche de demandeurs d’emploi sur des formations de requalification ou de reconversion.

 

Cependant, c’est une évidence, les parents pauvres de l’accompagnement vers l’emploi, quoi qu’on en dise, sont les individus sans ou avec très peu de qualification. C’est en cela que le Pacte devient utile et intéressant car il s’adresse spécifiquement à cette catégorie.

 

Combien de formations inadaptées ? Aucun programme de formation, si élaboré soit-il, ne produira d’effets si l’accompagnement, le conseil, ne sont pas personnalisés, dans le meilleur des cas ou pire, inexistants.

 

Toucher les publics qui n’accèdent pas ou peu à la formation, c’est leur permettre une meilleure insertion par l’emploi. Dans le maquis des dispositifs, structures et intervenants divers, il y a jusqu’à présent, comme qui dirait, des trous dans la raquette. Celles et ceux qui sont le plus éloignés de l’emploi échappent souvent à ces programmes, que ce soit du fait du zonage de leur quartier (hors QPV par exemple), du mode de vie (gens du voyage, jeunes en rupture) ou encore du barrage de la langue.

 

Il se trouve aussi que des personnes aient acquis des compétences, des savoir-faire mais pas de qualifications reconnues. Leur permettre de les acquérir, c’est là que le Pacte prend tout son sens.

 

Les métiers de la transition écologique, tout particulièrement de l’économie circulaire, de l’agriculture paysanne, sont un réservoir d’emplois significatif, pour autant que l’on se donne les moyens, collectivement, de les accompagner tout en ayant une action vers les entreprises.

 

Nous souhaitons la réussite de ce plan car il est devenu insupportable de voir autant de gens laissés au bord du chemin et pendant trop longtemps, les cyniques ont réussi à faire croire qu’une partie de la population était inemployable.

 

Pour terminer, il convient de souligner le fait que les dépenses de formation sortent du calcul d’un autre pacte, financier celui-là, ce qui montre bien l’iniquité et le caractère intenable à terme, de cette décision gouvernementale.

 

Rapport ADOPTE

116 POUR

33 CONTRE

6 ABSTENTIONS