Nous souhaitons réagir au rapport de la Chambre régionale des comptes sur l’examen de la gestion de la STE MONTPELLIER EVENTS.
Nous avons eu l’occasion plusieurs fois d’entendre parler de cette structure puisque la situation économique catastrophique et le blocage des discussions avec la Métropole de Montpellier nous ont conduit à trancher en faveur d’une dissolution pour reprendre à notre compte l’ARENA et le PARC DES EXPOSITIONS.
Ce rapport, dans les grandes lignes, ne nous apprend rien de nouveau, même s’il met en lumière les mécanismes qui ont conduit à la situation que l’on sait.
Un point cependant nous fait réagir :
Le risque induit par des aménagements très couteux pour les finances publiques, sans réelle étude de marché, sans prospective. Bien sûr, notre société est en pleine mutation et l’offre culturelle et sportive, variée, disséminée sur l’ensemble du territoire avec des possibilités de déplacement facilitées pour les spectateurs, est entrée dans l’ère concurrentielle.
Quand on lit que le Zénith et l’Arena de Montpellier, je cite, "doivent faire face à la proximité et la concurrence de l’Arena d’Aix en Provence, du Dôme de Marseille, de la Halle Tony Garnier de Lyon et du Zénith de Toulouse", sans compter celle des Arènes de Nîmes et Béziers, on comprend bien qu’il va être compliqué de continuer sur le modèle « chacun son installation ». Même chose pour les palais des congrès et autres parcs d’exposition.
Quand on voit que sur la Métropole toulousaine, une commune en arrive à faire un recours contre la construction d’un cinéma sur une commune voisine, on voit bien que le chacun pour soi, en matière d’aménagement du territoire, cela ne marche plus.
Aujourd’hui, plus que jamais, alors que l’argent public se raréfie, la stratégie à long terme est nécessaire. Solidarité territoriale, mutualisation, innovation devront remplacer le chacun pour soi, l’installation spectaculaire hors sol.